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Adieu aux véhicules à combustion d'ici 2035

L’Union européenne approuve l’interdiction de la vente de véhicules thermiques et/ou hybrides à partir de 2035, stimulant ainsi l’industrie des véhicules électriques

C’est terminé. Aucun véhicule thermique – qu’il soit à essence, diesel ou même hybride – ne pourra être vendu au sein de l’Union européenne à partir de 2035. Cette décision a été prise par le Parlement européen pour mettre fin aux émissions de CO2 (dioxyde de carbone) que ces types de véhicules rejettent quotidiennement dans l’atmosphère et ainsi atteindre les objectifs de décarbonation des transports et de l’économie que l’Union européenne s’est fixés pour 2050 ; date à laquelle le vieux continent devra être neutre pour le climat. Ainsi, tous les véhicules légers devront être électriques ou à hydrogène, ce qui laisse un rayon d’action de trois décennies pour préparer l’industrie, le réseau électrique, les consommateurs et les infrastructures de recharge des véhicules électriques. Un défi technologique que l’UE prépare depuis des années et qui a désormais une échéance.

Cette décision, qui se concentre sur le fait que 15 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre de l’UE proviennent du transport routier, fait suite au rejet d’un amendement visant à réduire les objectifs de décarbonation des transports et ne semble pas surprendre les constructeurs automobiles européens, qui accumulent depuis plusieurs années les annonces concernant la fin de la production de véhicules à combustion. Ainsi, les principales marques ont récemment ajouté des modèles 100 % électriques à leur offre, en plus d’annoncer leur collaboration à divers projets de fabrication de batteries pour véhicules électriques.

 

L’Espagne mobilisera plus de 24 milliards d’euros pour promouvoir le véhicule électrique

L’un des mécanismes de propulsion les plus importants pour le véhicule électrique, ainsi que l’un des axes centraux de la reprise économique et technologique espagnole, sera ce que l’on appelle le PERTE électrique. Ces projets stratégiques de relance et de transformation économiques visent à transférer une série d’investissements engagés par l’Union européenne vers des projets jugés stratégiques dans chaque pays membre. Ainsi, l’Espagne disposera d’un PERTE pour le développement du véhicule électrique et connecté. Comme l’a indiqué le gouvernement espagnol lui-même, l’axe central de ce plan est « la création de l’écosystème nécessaire au développement et à la fabrication de véhicules électriques et connectés en promouvant l’industrie automobile (avec une forte influence sur d’autres secteurs économiques), afin de répondre à la nouvelle mobilité durable et connectée et de générer de nouvelles activités ».

Un plan, approuvé en juillet 2021, dans lequel, grâce à une collaboration public-privé, la mobilisation de plus de 24 000 millions d’euros est prévue jusqu’en 2023.

L’Europe doit investir 280 000 millions d’euros dans les infrastructures de recharge pour mettre fin à la combustion des véhicules

Si la fabrication de véhicules électriques est essentielle pour mettre fin aux véhicules à combustion et promouvoir la mobilité électrique, la fourniture d’un réseau de recharge fiable l’est encore plus. Une infrastructure pour laquelle, selon le dernier rapport publié par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), plus de 280 milliards d’euros seront nécessaires. Ainsi, l’Union européenne doit adopter un rythme d’installation de 14 000 points de recharge publics par semaine, contre 2 000 actuellement, pour atteindre 6 800 000 points de recharge installés d’ici 2030. Un chiffre qui, selon le rapport de l’ACEA, contribuerait à réduire de 55 % les émissions de CO2 des voitures particulières européennes.

Cette demande est considérablement inférieure au chiffre présenté par la Commission européenne dans le règlement sur les infrastructures pour carburants alternatifs (AFIR), actuellement en cours de négociation au Parlement européen et au Conseil, et représente pratiquement la moitié de ce qui a été indiqué par l’ACEA. D’autre part, l’étude estime que les coûts annuels des infrastructures de recharge publiques s’élèvent à 8 milliards d’euros, soit environ 16 % des investissements dans les réseaux 5G et l’internet haut débit.